Un homme regarde, sur un écran, des scènes pornographiques. Mais ce ne sont pas des acteurs qui jouent la comédie. La jeune femme qui se soumet aux désirs de ce partenaire inconnu est l’auteur de ce livre étonnant et incorrect, La vie sexuelle de Catherine M. Comment cela a-t-il commencé ? Étonné, indigné, indifférent ou amusé parfois, devant ce que les gestes et les soupirs révèlent, Jacques Henric tente de raconter. Mais comment raconter une vie amoureuse ? La grâce de la première rencontre, la fascination pour la jeune femme sans interdit qui se dit « hors du mal » ? Toutes les littératures – de Proust à Bataille, de Sade à Anaïs Nin – ont décliné les joies du sexe, l’abîme de l’amour, l’expérience violente de la jalousie. Les romantiques et les libertins ont mis en scène l’énigmatique jouissance féminine, la crudité érotique et le cynisme pornographique. Qui est la jeune femme sur l’écran ? Une victime humiliée ou une déesse perverse ? Elle est la femme aimée, celle qu’il contemple dans son sommeil. À la brutalité des images, Jacques Henric oppose son amour absolu, sa tendresse que rien ne peut abîmer. Et cette certitude : « À la fin des fins, il n’y aura eu que nous. »