Contient Les Industries inconnues, La Childebert, Les Oiseaux de nuit, La Villa des chiffonniers ainsi qu’un index topographique.
Privat d’Anglemont fait partie de la famille des flâneurs, selon le terme utilisé par Baudelaire et repris ensuite par Benjamin. Il est le portraitiste des marginaux et des artistes, mais il est davantage qu’un écrivain du Paris pittoresque : comme le fit Atget par la photographie, Privat d’Anglemont décrit Paris au moment où sa physionomie est bouleversée par les travaux d’Haussmann. Malgré sa légèreté de ton et son humour, il met en évidence les conséquences sociales et économiques de ces transformations. À travers le portrait des humbles et la description des petits métiers incongrus de Paris, il montre le mécanisme d’une économie qui invente des demandes et crée les produits qui y répondent. Sous sa plume, la ville devient une gigantesque machine de production et de consommation, auxquelles participe jusqu’aux populations les plus marginales. Les Industries inconnues, dont le titre constitue déjà un programme, décrit une économie de récupération et de transformation, et la pratique que l’on appellerait aujourd’hui marketing de ces petits « industriels » qui savent jouer sur les noms, les marques et les origines de leurs produits.
Avec La Childebert, Privat d’Anglemont fait le portrait des artistes de son époque, peintres et écrivains du courant romantique. Il moque les snobismes de ses contemporains, met à jour les ridicules vestimentaires et analyse les tics de langage de la bohème parisienne.