À l'origine, durant la vie de Mahomet, la transmission des textes se faisait principalement oralement, fondée sur cette « récitation » qu'évoque précisément le terme qur'ān, même après l'établissement à Médine. Certains versets ou groupes de versets ont été écrit sur des omoplates de chameaux ou des morceaux de cuir, par des compagnons et secrétaires du messager. Il s'agit souvent de textes personnels et fragmentaires. À la suite de la mort de Mahomet, Abou Bakr beau-père du prophète et son premier successeur sous le titre de calife (résponsable), fit procéder, pendant les deux années de son pouvoir (632-634), à des relevés et vérifications qui permirent la formation de collections plus vastes, sinon plus cohérentes. Toutefois, la fixation d'un texte tenu pour seul recevable, a été défini sous le troisième calife, ‘Uṯmān, entre 644 et 656 de l'ère chrétienne. Selon la tradition, tous les exemplaires connus de recensions divergentes furent alors détruits.