« Ma mamy à moi vit dans la quatrième dimension, où présent et passé se confondent... »
Durant toute son enfance, l’arrière-grand-mère de Lise a été sa confidente, son amie, sa protectrice, son guide. À présent, Lise a grandi, elle éprouve ses premiers émois amoureux et elle voudrait tant les raconter à sa Mamy... Mais celle-ci s’en va tout doucement, sa mémoire s’efface, elle semble s’éloigner, déjà prête à rejoindre son Henri, parti bien avant elle sur l’autre rive. Alors, les rôles s’inversent et c’est Lise qui, affectueusement, tendrement, va accompagner la vieille dame dans cette dernière étape.
À l’heure où la maladie d’Alzheimer fait tant de ravages et où les proches se trouvent démunis, on suit avec émotion ce cheminement atypique d’une famille soudée autour de son aïeule, et surtout d’une adolescente qui a décidé de lui tenir la main jusqu’au bout. Léo Lamarche nous avait habitués à un univers très noir. Elle lui tourne ici le dos délibérément et cette incursion au pays de la tendresse inter-générations a des effluves de violette qu’il fait bon respirer.