Malgré le succès persistant du latin et du grec au niveau collège, où le quart des élèves étudiaient l’une de ces deux langues à la rentrée 2010, l’enseignement des langues anciennes a considérablement décliné au niveau du lycée et de l’université. Il a décliné du point de vue du nombre des étudiants, mais aussi de leurs compétences en langue. Répondant à l’ouvrage de Heinz Wismann et de Pierre Judet de la Combe, L’Avenir des langues, paru en 2004, Olivier Rimbault explique comment l’esprit du « collège unique » et du « Nouveau Lycée », mais surtout les méthodes didactiques en vigueur entraînent ces résultats décevants et leurs conséquences. S’appuyant sur les données de la psychologie et les méthodologies de l’imaginaire, l’auteur montre les limites épistémologiques de ces méthodes. À l’enseignement de langues mortes, il propose de substituer un enseignement de langues tout à la fois mortes, anciennes, vivaces et même vivantes. Un recueil de poésies néolatines personnelles vient illustrer sa démonstration.