En 2013, Edward Snowden révèle au monde l'ampleur de l'espionnage électronique planétaire pratiqué par la National Security Agency (NSA) américaine. Mais l'origine de cette pratique est bien plus ancienne qu'on ne le croit souvent. D'où l'intérêt de redécouvrir dans ce livre, initialement publié en 1995, les débuts de l'histoire de cette formidable bataille occulte, fruit d'une enquête de trois années et nourri d'étonnantes révélations.
En 2013, Edward Snowden révèle au monde l'ampleur de l'espionnage électronique planétaire pratiqué par la National Security Agency (NSA) américaine. Mais l'origine de cette pratique est bien plus ancienne qu'on ne le croit souvent : dès la fin de la guerre froide dans les années 1980, la " guerre de l'information " comme l'espionnage économique sont devenus des objectifs stratégiques. Du coup, les militaires et les services secrets ont investi le cyberespace.
D'où l'intérêt de redécouvrir dans ce livre, initialement publié en 1995, les débuts de l'histoire de cette formidable bataille occulte, fruit d'une enquête de trois années et nourri d'étonnantes révélations. À l'aide de systèmes d'interception surpuissants, les services de renseignement se sont branchés sur Internet, pillant les bases de données et attaquant les ordinateurs à distance. Ils surveillent et interceptent, sans effraction, les ordinateurs auxquels ils ne peuvent pas accéder physiquement. Et ils tentent par tous les moyens de contrer la cryptographie généralisée, la capacité de cacher les informations que l'on veut faire circuler.
Aux États-Unis surtout, mais en France aussi, une bataille titanesque était ainsi engagée dans le cyberespace entre les défenseurs de la liberté de communiquer et les services secrets qui veulent pouvoir tout lire, tout comprendre, au prix parfois de l'utilisation de procédés illégaux. Comme l'explique Jean Guisnel dans une postface inédite, ce constat établi en 1995 garde toute son actualité près de vingt ans après...