Comment comprendre que Don Juan, cet imposteur, cet infâme peu enclin à l’art de courtiser, soit devenu la figure par excellence du séducteur ? Se pourrait-il que Don Juan soit une invention féminine ? Ou plutôt qu’il vienne incarner « ce que femme veut », au plus secret d’elle-même ? Considéré pour ce qu’il est, soit un personnage de fiction, un mythe de la modernité, Don Juan devient soudain précieux lorsqu’on envisage l’impact qu’il a eu et peut avoir sur les psychologies féminine et masculine et ce qu’il peut nous laisser entendre sur la relation homme-femme.Serait-il possible que Don Juan soit la façon trouvée pour qu’une femme, confrontée à la limite de ce qui détermine son existence, s’ouvre à la possibilité d’une réalisation inédite de sa propre féminité ?