Pour avoir créé un signe de reconnaissance repris par une génération de résistants à une Europe dévoyée, corrompue et autoritaire, Bruno Trivanen va être emprisonné. L’État lui volera tout, jusqu’à son nom, qui se retrouvera sur la couverture de romans qu’il n’a pas écrits.
Enfin libéré et quasiment assigné à résidence, il entreprend de rédiger ses mémoires, bâties comme un témoignage de son parcours, où il va raconter en détail le processus de création pour de futurs et improbables apprentis.
Quand, au détour d’une promenade, il rencontre Tristan, un jeune homme vivant en marge de la société, l’écrivain comprend que les symboles et les idées dépassent souvent, et de loin, leur créateur.
Trystero est un regard délicat et lucide sur la création, la somme d’une existence riche et tumultueuse, le roman d’une vie entre réalité et fiction dans un monde où chaque pensée critique est un crime.
Laurent Queyssi nous questionne, à travers les souvenirs d’un auteur qui a connu le succès, sur le pouvoir des mots et la portée de la pensée critique.