Stars, aristocrates, tops models, héritiers, homme d'affaires en tous genres : la société off shore est la chasse gardée de Tony Corso, détective privée qui navique dans les eaux de la jet set comme un poisson dans l'eau du port de Saint Tropez. Parfois les eaux sont plutôt troubles, et c'est dans ces occasions là que ses services discrets et efficaces sont appréciés... Sa réputation parle pour lui, ses amis mais aussi : Anémone de Courville n'a pas manqué de vanter à un chanteur à la mode - Dustin - l'efficacité de Tony. Dustin, qui a gagné la finale du concours télévisé La star de l'été, est en tournée dans le sud et doit participer au dernier prime time de l'émission. Problème : des messages (forcément) anonymes menacent Dustin avant le grand show médiatique et Tony est chargé de découvrir qui le fait chanter (...). Et pourquoi. Tony, qui ne regarde jamais la télévision et n'est pas du genre à se laisser impressionner par le premier roquet de service à s'afficher sur les écrans télés et dans les pages people des magazines, a suffisamment de caractère et d'expérience pour supporter les crises de nerf de ses clients, à partir du moment où ceux-ci sont solvables. L'hystérie de Dustin, qui a tendance à se se prendre pour une nouvelle star du rock, n'impressionne guère Tony. Non, ce qui l'inquiète serait plutôt l'univers dans lequel gravite ce chanteur dont le talent est inversement proportionnel à la vulgarité. La menace vient-elle de fans hystériques ou de ceux qui tirent les ficelles en coulisse ? Et là, les prédateurs ont autrement plus d'envergure. Télimage, la société de production qui organise le show, n'a guère d'états d'âme, seuls le succès et l'audience comptent. Jusqu'où ? Pendant ce temps l'heure du prime time approche inexorablement et les messages anonymes se font de plus en plus pressants... Une série policière qui tranche résolument avec les poncifs du genre abordant avec clairvoyance (et cynisme) des sujets sensibles comme les dérives de la télé réalité et ses stars kleenex qui font les beaux jours des sociétés de production et des chaines de télé. Un regard lucide pour ainsi dire unique en bande dessinée que l'on doit à Olivier Berlion, auteur du scénario et du dessin. Celui-ci, précis et efficace, est admirablement servi par des dialogues qui font mouche à chaque case.