L’ouvrage est consacré à la relation de l’Israël ancien à ses voisins au cours du Ier millénaire av. J.-C. Il dévoile combien nombreux et surprenants sont les textes de l’Ancien Testament qui décrivent un rapport positif d’Israël aux peuples voisins à cette haute époque. L’étude de ces passages met en lumière l’effort d’interprétation considérable qu’ils contiennent pour reconnaître les autres peuples, justifier leur altérité, et les aimer. Ainsi, l’Ancien Testament dans sa réflexion interne fait lentement glisser l’image de l’Israël ancien d’une singularité d’opposition vers une spécificité d’intégration et de reconnaissance pour ses voisins, leur exprimant une gratitude rarement mise au jour dans une lecture biblique.
Ce travail sur la mémoire et les vieilles traditions douloureuses d’Israël et de Juda met en évidence la nécessité de réinterpréter l’histoire, afin de donner sens et perspective au présent. En montrant comment l’image de l’Ancien Israël se transforme dans l’Ancien Testament, l’ouvrage invite à sortir des archives ces vieux textes et à les actualiser comme une voie de reconstruction. Cette étude fournie et accessible permet d’aborder autrement les circonstances tragiques de l’histoire, et de vivre différemment l’absolu de la relation au divin.