La défense populaire, en plus de s'inspirer de la guerre révolutionnaire, est originairement l'oeuvre d'autorités françaises qui, voulant préserver leurs intérêts dans cet État-pivot de la région Afrique centrale, l'instituèrent et contribuèrent à sa perpétuation en soutenant les régimes politiques pre et post indépendance dans sa mise en oeuvre. N'étant jusqu'ici l'objet d'aucune réforme, la défense populaire n'intègre pas les problématiques d'épanouissement qui préoccupent les populations souhaitant s'arrimer aux enjeux de développement du XXIe siècle. Dans un système international où chaque acteur, qu'il soit national, régional ou international, adopte une stratégie pour mieux se positionner en fonction de ses capacités propres, le Cameroun, s'il veut se développer et se projeter vers l'extérieur, doit faire preuve d'ingénierie cognitive pour s'arrimer à « la guerre des intelligences » en cours sur la scène internationale, afin de n'être point une victime potentielle de la « stratégie d'encerclement cognitif » mise en œuvre par des acteurs mondiaux tels les États-Unis et la Chine. Ce sursaut débute par un diagnostic de la défense populaire afin qu'elle innove et propose une meilleure connaissance des enjeux du monde actuel aux Camerounais.