Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain s’adresse aux Français à la radio, et leur demande - d’une voix brisée - de renoncer au combat. À Vannes, Gilbert Renault refuse la capitulation. Cet homme de trente-six ans, marié et père de quatre enfants, s’était porté volontaire dès le déclenchement des hostilités. Pourtant, sa situation familiale lui avait valu une affectation éloignée des unités combattantes. Dès le 18 juin, refusant de voir la France livrée aux Nazis, il s’embarque pour l’Angleterre, afin de se mettre à la disposition du Général de Gaulle, qui vient de lancer son fameux Appel à la résistance. Parmi les tout premiers compagnons de la France Libre, il est enrôlé par les services du Colonel Passy, sous le pseudonyme de Rémy, et se voit confier la création d’un réseau de renseignements sur le sol français. Après un passage par le Portugal et l’Espagne, Rémy est de retour en France en septembre et commence à recruter des volontaires et à structurer son réseau, privilégiant d’abord la façade ouest du pays, dont les ports et les bases sous-marines allemandes intéressent au premier chef les forces alliées. De septembre 1940 à juin 1942, Rémy entreprend un formidable travail de fourmi, pour étendre la toile de son réseau, baptisé Confrérie Notre-Dame. C’est l’heure des premiers succès, des premiers risques, des premiers coups de chance, mais aussi des premières arrestations et des premières trahisons...