Les banquets civiques grecs participent au fonctionnement politique de la cité classique, communauté de citoyens-banqueteurs. Ce lien entre nourriture et politique, entre alimentation et pouvoir, on le retrouve dans l'ensemble des espaces méditerranéens et proche-orientaux de l'Antiquité, jouant un rôle majeur dans la construction des légitimités. Intervenant aussi dans l'exercice du pouvoir royal, le banquet est un instrument fédérateur, vis-à-vis des sujets, des amis et des alliés. Les banquets des mondes proche-orientaux, grecs, celtes, étrusques et romains sont au cœur de ce livre, non seulement ceux des monarchies, mais aussi ceux des aristocraties, sans oublier les festins des tyrans et les tables impériales, des Perses aux Romains. Manières de table et figures de la commensalité, choix des mets et cadre des festins, tryphè royale et circulation des surplus, sont présentés dans un dialogue entre les espaces, en soulignant les héritages et les ruptures.