Ça file, ça court, ça accélère, ça cogne contre un mur, ça fait marche arrière, c’est comme un véhicule de police lancé à toute vitesse à la poursuite de quelqu’un. Rattrapé ! On souffle. Pas pour longtemps. Ça redémarre, ça n’est pas fini, il y a des suspects, des tas de suspects, ils ont douze, dix-huit, cinquante ans, ils sont six ou douze, c’est une ronde infernale tous main dans la main. Qui est coupable ? Il y a finalement un coupable, lui aussi roule dans une voiture, le pied coincé sur l’accélérateur, ce serait trop bête s’il allait se tuer, les tuer, nous tuer, il y a déjà suffisamment de cadavres. On crie grâce. On tourne la dernière page. Cela se passait à Roubaix. Vous aviez reconnu ? Non. Tant mieux. D’ailleurs Jean Jaurès n’est pas le nom d’un policier républicain. Ouf ! Tout le monde sera sauf. C’est quand même merveilleux la lecture, tellement plus vrai que la vie. Jacques Darras