Un témoignage unique, d’une franchise exceptionnelle, sur le monde du cyclisme, le système Lance Armstrong et la pratique du dopage à tous les niveaux.
« Un jour je suis un type ordinaire, avec une vie normale. Le lendemain je me retrouve sur un trottoir de Madrid avec un téléphone secret et un trou dans le bras qui dégouline de sang, à espérer que je ne me ferai pas prendre. »
Tyler Hamilton n’est pas un saint. Il a fait partie des meilleurs et des plus célèbres coureurs cyclistes du monde et remporté une médaille d’or Olympique avant d’être banni de son sport pour dopage en 2009. Il a été le premier lieutenant de Lance Armstrong au sein de l’équipe US Postal entre 1998 et 2001, puis son rival à la tête des équipes CSC et Phonak. Avant sa dégringolade, c’était un héros ordinaire sorti tout droit d’un film des années 50 : jamais un mot plus haut que l’autre, avenant, poli, l’inverse d’une superstar. Bosseur infatigable, dur à la douleur, il s’était patiemment hissé tout en haut de l’échelle.
Or cette success-story était une supercherie : dès sa première participation au Tour de France, Hamilton avait compris que pour gagner, il fallait tricher. Le boy scout menait en fait une double vie digne d’un roman d’espionnage : noms de code, téléphones secrets, versements en espèces, et un congélateur médical baptisé « Sibérie » où était entreposé le sang qui servirait pendant le Tour de France. Devenu le confident et l’ami de Lance Armstrong, il s’est retrouvé au cœur du système mis en place par celui-ci pour se doper et gagner, sans se faire prendre.