En Amérique latine, sur le plan politique, les années 2015-2016 marquent une rupture avec la décennie antérieure, entamant une phase de déclin des gauches dans la région. La procédure de destitution lancée au Brésil à l’encontre de la présidente semble sonner le glas de la dynamique « progressiste » dans le sous-continent. En fait, ce recul semble lié à une certaine usure du pouvoir ainsi qu’au ralentissement économique observé depuis 2014. Les crises successives de gouvernance ont mis au jour les principaux maux qui rongent le sous-continent : inégalités sociales, violence et corruption. Reste que la région occupe désormais une place relativement centrale sur le plan international et diplomatique, quelle que soit la couleur politique des gouvernements.