Mélikah Abdelmoumen explore l’amitié qui lia William Styron et James Baldwin. Le premier, un Blanc descendant de propriétaires d’esclaves, surtout connu pour son roman "Le choix de Sophie". Le second, un Noir descendant d’esclaves, célèbre pour ses prises de parole et ses œuvres antiracistes. Alors qu’il logeait en 1961 chez Styron dans le Connecticut, Baldwin l’aurait convaincu d’écrire au « je » le récit de la révolte d’esclaves menée par Nat Turner en 1831 dans le sud des États-Unis. Un défi que Styron releva en publiant "Les Confessions de Nat Turner", prix Pulitzer 1968. Il fut alors accusé d’appropriation culturelle dans un ouvrage écrit par dix écrivains afro-américains. L’autrice québécoise Mélikah Abdelmoumen, Saguenéenne par sa mère et Tunisienne par son père, part à la rencontre de ces deux célèbres auteurs américains du 20e siècle, qui auront amorcé le débat entourant les brûlantes questions de l’appropriation culturelle et de la liberté de l’écrivain.