Laz, jeune étudiante taïwanaise, passe une grande partie de son temps seule à écrire et décoder ses obsessions jusqu’au bout de la nuit. Amoureuse d’une camarade qui s’acharne à lui souffler le chaud et le froid, épuisée de danser sans relâche sur la frontière du désir et de la haine, Laz va chercher du réconfort auprès de sa bande d’amies et d’amis, tous vifs d’esprit, artistes quelque peu moroses, amants autodestructeurs, insoumis et surtout queers.Dans son journal, Laz écrit l’urgence de vivre, le désir, les sentiments brûlants... elle parle aussi de crocodiles qui portent des manteaux d’humains ! Les médias les traquent, craignent une épidémie : peuvent-ils se reproduire ? Quand, de leur côté, les crocodiles échangent sur leurs goûts littéraires et musicaux, adorent la glace à la crème, font des courses, prennent des bains...Un guide de survie pour les inadaptés de tous bords, pour tous ceux qui s’identifient parfois à un monstre caché dans un manteau humain.Qiu Miaojin (1969-1995) est une écrivaine taïwanaise. Diplômée de psychologie, elle exerce la profession de journaliste avant de s’installer à Paris en 1994, où elle suit l’enseignement d’Hélène Cixous dans son Centre d’études féminines de Paris VIII. Sa première nouvelle publiée, « Prisoner », a reçu le prix du Daily News. Parutions posthumes, Notes of a crocodile (roman sur les aventures d’une bande de queers découvrant l’amour, l’amitié et l’art) et Dernières lettres de Montmartre sont rapidement devenues cultes en Asie, faisant de Qiu Miaojin une icône de la contre-culture LGBTI. Elle se donne la mort à Paris, à l’âge de 26 ans.