La gloire du diable boiteux.
Considéré comme l’un des esprits politiques les plus brillants de son époque, Charles-Maurice Talleyrand-Périgord a, pendant ses quatre-vingt-quatre années d’existence, traversé les grands bouleversements de la France du XVIIIe et du XIXe siècle. Éminent diplomate, esprit acéré, rusé et habile, l’homme aux treize serments a occupé les plus hautes fonctions gouvernementales, se mettant au service de régimes aux idéologies parfois opposées. De l’Ancien Régime à la monarchie de Juillet en passant par la Révolution, l’Empire et la Restauration, il n’a été fidèle qu’à sa vision de la France sans jamais vraiment se soumettre à ceux qui la dirigeaient.
En nous racontant le personnage politique et l’homme du quotidien, Marie Bardiaux-Vaïente s’appuyant sur le grand historien Emmanuel de Waresquiel, brosse autant le portrait psychologique d’un homme d’exception que celui d’un « Moment » historique. En 1815, au Congrès de Vienne, Talleyrand joue l’avenir d’une France vaincue sur un champ de bataille diplomatique qui jette les bases de l’Europe politique du XIXe siècle.