Au seuil du Brexit, à quoi ressemblera le Brexit ? Les négociateurs britanniques et européens pourraient préférer un mauvais accord à un no deal, mais éviterait-il une sérieuse dégradation des échanges avec l’Union européenne, que ne viendrait compenser aucun nouvel accord commercial ?
Le rêve d’un Royaume-Uni voguant sur les mers diplomatiques du monde (Global Britain) en fidèle et nécessaire lieutenant de l’Amérique risque de vite s’user, avec la rétraction des moyens britanniques et le désintérêt de Washington pour un partenaire de plus en plus junior.
Le Brexit risque bien de sceller l’isolement d’un pays menacé dans sa cohésion même : par une crise de confiance dans ses propres institutions, et les dynamiques centrifuges à l’œuvre, en Écosse ou en Irlande.
Un nouveau royaume émerge du Brexit : bien différent de celui qu’imaginaient les brexiters, et avec beaucoup d’incertitudes sur les coopérations futures avec les Européens du continent.
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La puissance turque entreprend-elle de réorganiser la Méditerranée, ou n’y fait-elle tant de bruit qu’à raison du silence d’autres acteurs, en particulier européens ? L’activisme d’Ankara pourrait surtout traduire la fébrilité d’un régime contesté, dans un espace que nul n’a pu structurer depuis trente ans.
Les réactions – très différenciées – des pays d’Afrique et d’Amérique latine aux assauts du COVID-19, l’avenir des agricultures africaines, les enjeux de la prochaine conférence d’examen du Traité de non-prolifération, ou la politique russe de l’Inde, figurent aussi dans le tour du monde du numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère.