Le grand ciel, que je voyais — en éventail gris de Goya — s’éployer hier au soir au-dessus de la plaine du Poitou, il est fait aujourd’hui de festons et de bourrelets. Deux hommes, armés de fusils, écoutent leurs chiens de chasse brailler loin — et par intermittence — dans l’épais des bois. Comme je prends par le travers, le lièvre qu’ils poursuivent coupe le layon et, dans le houx, j’aperçois le retroussis blanc de sa queue, alors que les roitelets tout autour égrènent de frêles épis dans l’ultime clarté.