En 1909, le banquier David Weill lançait la première Bourse de voyage permettant aux étudiants français, sans distinction de sexe, d’étudier un an à l’étranger. Cette porte ouverte sur l’Europe et sur le monde permit à une génération d’étudiantes – encore très minoritaires dans l’Université française – de découvrir le fonctionnement académique et la vie étudiante à l’étranger.Ce volume regroupe neuf rapports de séjour rédigés par ces pionnières, nous offrant le témoignage de nouveaux savoirs, de pratiques de recherche et d’enseignement, mais aussi, plus généralement, de leurs impressions sur le monde de la première moitié du xxe siècle et sur la place nouvelle que les femmes y occupent. À travers la mosaïque de pays et de disciplines qu’ils recouvrent – mathématiques, physique, chimie, biologie, géologie, économie –, ces documents offrent un nouveau regard sur les pratiques scientifiques dans le monde de l’entre-deux-guerres et sur la condition féminine au sein des élites savantes.