Née dans une région de partage des eaux, pleine de fontaines et de sources, Christine Guénanten ne peut dire que poésie. Elle ressemble à ce personnage de conte de fées qui ne pouvait parler sans que des rubis, des émeraudes, lui sortent de la bouche. Où que son regard et son chant se posent, les images jaillissent et les mots pour les dire : “Nous avons salué La naissance de l’eau : celle des feuilles, celle du ciel, celle des mots... L’arbre, le vent et l’eau dansaient sur la colline. Elle reconnaît ailleurs : “Si mes bras portaient le soleil, j’allumerais la poésie dans le tunnel de l’hôpital...” Entrez dans ces poèmes ; la table de poésie vous attend toute dressée, avec sa grande nappe blanchie sur pré. Combien Marie Noël eût aimé à présenter ce beau recueil arturien et franciscain coulant de la même source vive, éternelle comme les neiges du même nom, que les ruisseaux de Chanaan.