Le vélo est une langue. Une langue où tout se mêle dans l'essoufflement de l'effort. Une langue de cris, une langue d'alerte et de joie qui se perd dans le silence de la montagne et se retrouve au coin du bois. Une langue du soir, paisible, qui raconte et reraconte le souvenir des grands et des petits exploits.
Je la parle couramment depuis mon enfance, et la voici rangée de A à Z. Ce petit dictionnaire fait la part belle aux mots du peloton : on y flingue, on y bâche, on y gicle ; mais aussi aux coureurs que j'admire, les Robic, les Anquetil, les Merckx ; aux montagnes que je grimpe, l'Izoard, le Galibier, le Tourmalet ; aux batailles héroïques des grands Tours et aux balades du dimanche dans la vallée de Chevreuse.
C'est l'abécédaire d'une passion tranquille pour le vélo cet engin merveilleux qui vous emmène sans bruit, plus vite que vous-même, jusqu'au bout de la route.
Paul Fournel