Roger Nimier a cultivé avec bonheur le récit bref, comme l’ont montré Les Indes galandes et La Nouvelle Année, livres publiés il y a vingt ans et devenus peu accessibles. À l’occasion du cinquantième anniversaire de la disparition tragique de l’écrivain, Bal chez le gouverneur réunit quatre histoires encore jamais recueillies. Dans celle qui donne son titre au volume, la peinture tragique et cynique de l’amour rappelle celle qui caractérisait le romantisme du romancier dans Les Enfants tristes.