Partant d’une gigantesque documentation couvrant deux millénaires, Philippe Tourault est parvenu à écrire une Histoire de l’Église concise et didactique. Elle s’adresse, en priorité, à tous ceux qui cherchent à connaître l’essentiel de l’évolution d’une institution et d’un dogme, qui ont fondé et modelé notre histoire. Suivant une chronologie rigoureuse, l’ouvrage présente clairement l’alternance de gloire et de vicissitudes qu’ont connue l’Église et la religion catholiques, de Jésus à Jean-Paul II. Après avoir étudié les balbutiements et les persécutions de l’Église primitive, sa reconnaissance officielle par l’Empire romain (313), le concile de Nicée fixant les grands principes de la doctrine chrétienne (325), et l’âge d’or des « Pères de l’Église » (IVe-Ve siècles), l’auteur traite du Moyen Âge : alliance des Francs et de la papauté, illustrée par le couronnement de Charlemagne, apogée du catholicisme médiéval (XIe-XIIIe siècle), époque anarchique des papes d’Avignon, du Grand Schisme, et de la crise conciliaire (XIVe-XVe siècles). Abordant l’époque moderne, Philippe Tourault analyse la menace protestante, la Contre-Réforme, et le renouveau de l’Église (XVIe-XVIIe siècles), les malheurs du Pape et du clergé, que leur importance, leur rôle social, et leurs biens, livrent aux attaques des philosophes et des révolutionnaires (XVIIIe-début XIXe siècle). Enfin, sont relatées, à l’époque contemporaine, la restauration spirituelle et la rigueur doctrinale (1815-1914) face à l’anticléricalisme ou aux courants modernistes, les hésitations des Papes entre tradition et modernité, qui ont conduit à « l’aggiornamento » de Vatican II. L’initiation à l’histoire de l’Église se termine sur la question lancinante, fondamentale, qui aura torturé Paul VI et Jean-Paul II : comment concilier le respect des articles intangibles de la foi catholique, et l’adaptation à l’évolution de la science et des mœurs ?