Parmi les pièces de théâtre que nous a laissées la Renaissance française, la tragédie des Juives occupe, sans conteste, la première place. Elle se recommande à nous par son intérêt psychologique, par des effets pathétiques que les Parisiens ont pu apprécier en 1910-12, 1922 et 1936, et par la beauté du style. D’autre part, l’étude des Juives aide à connaître le théâtre classique : en comparant Polyeucte ou Athalie à la meilleure pièce du répertoire tragique de la Renaissance, nous sentirons mieux l’originalité et la valeur du théâtre des Corneille et des Racine.