Une partie de l'ADN humain est constituée de vestiges de gènes transmis par des virus. Le monde du vivant est une immense orgie collective, et l'homme, une chimère génétique.
Les microbes sont partout : sur nos mains, dans nos veines... et jusque dans nos gènes. Cette découverte renverse les certitudes érigées par le darwinisme.
Virus et bactéries sont nos très nombreux (et parfois encombrants) locataires, entre lesquels les interactions (et les luttes fratricides) sont constantes. Les êtres vivants échangent des gènes par la reproduction, mais aussi en les combinant avec ceux des virus et des bactéries. Aujourd'hui, on sait qu'une partie de l'ADN humain est constituée de vestiges de gènes transmis par des virus. Le monde du vivant est une immense orgie collective, et l'homme, une chimère génétique.
Ces micro-organismes sont aussi nos voisins, copropriétaires de la planète : quand nous modifions nos écosystèmes, nous ouvrons la porte à de nouveaux virus et bactéries, pas toujours amicaux. Nos modes de vie – la mondialisation en tête – peuvent déclencher des guerres de voisinage meurtrières, dont le nom nous fait frémir : les épidémies. Cette peur, héritée des ravages de la peste au Moyen-Âge, puis réveillée ces dernières années par le SRAS, Ebola, H1N1 et le Covid-19, n'a rien d'un fantasme. Le monde microscopique, mouvant et imprévisible, nous réserve bien des surprises ! C'est cet univers de l'invisible, qui nous entoure et vit en nous, que le professeur Didier Raoult nous propose de découvrir.