L'histoire de l'ancienne bibliothèque du Roi est bien connue grâce à la magistrale étude de Léopold Delisle parue au XIXe siècle. À cette époque, le manuscrit anecdote édité ici n'appartenait pas encore aux collections publiques et L. Delisle n'a pu en avoir connaissance. Il présente trois intérêts majeurs, celui d'avoir été écrit au début du XVIIIe siècle et de faire état de manuscrits aujourd'hui disparus, celui de mentionner l'état des reliures, elles aussi disparues au XIXe siècle et celui enfin de fournir de précieuses indications de provenance qui manquèrent à Delisle. Jean Boivin, qui entra en 1698 à la bibliothèque du Roi comme commis aux manuscrits, fit ensuite une brillante carrière à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.