At the height of the American Revolution in 1779, the Quebec Library was created by Governor Sir Frederick Haldimand. For Haldimand, the library had a well-defined purpose: to educate the public, diffuse useful knowledge, and bring together the French and English peoples of the colony. Over the years, the memory of this institution has faded and the library has tended to be framed as an historical curiosity, seemingly divorced from the era in which it was created. This paper revisits the founding and first decades of this overlooked institution. It argues that its founder, trustees, and supporters were not immune to the spirit of Enlightenment that was exhibited elsewhere in the British Atlantic World. When seen as part of the larger social and intellectual currents of the eighteenth century, the institution becomes less of an historical enigma and new light is shed on the intellectual culture of eighteenth-century Canada. Au plus fort de la Révolution américaine en 1779, Sir Frederick Haldimand fonde la Bibliothèque de Québec. Pour Haldimand, cette bibliothèque visait à éduquer le public, à diffuser des connaissances utiles et à rassembler les sujets francophones et anglophones de la colonie. Au fil des ans, cette institution a été oubliée, devenant tout au plus un objet de curiosité séparé du contexte qui l’avait vue naître. Cet article étudie la fondation de la bibliothèque et les premières décennies de son existence. Il soutient que son fondateur, ses administrateurs et ses supporteurs n’étaient pas insensibles à l’esprit des Lumières qui soufflait partout ailleurs dans le monde atlantique britannique. Lorsque remise dans le contexte social et intellectuel du dix-huitième siècle, la Bibliothèque de Québec cesse d’être une énigme historique. Elle lève le voile sur la culture intellectuelle du dix-huitième siècle au Canada.