Août 1914. Théophile Maupas, instituteur de campagne, est mobilisé. Des tranchées, il écrit de longues lettres à Blanche, sa femme, institutrice elle aussi. Début mars 1915, elle demeure plusieurs jours sans nouvelles, pour apprendre que Théo a été fusillé pour l'exemple avec trois de ses camarades : ils auraient refusé de se battre.L'attaque avait eu lieu le 10 mars 1915 à 5 heures du matin. 18 soldats et 6 caporaux, désignés au hasard, furent accusés de " refus de bondir hors des tranchées ". Emprisonné, Maupas avait comparu devant le conseil de guerre le 16 mars pour être exécuté le 17 mars à 13 heures.Intuitivement, Blanche ressent qu'il s'agit d'un assassinat et décide de rechercher la vérité. Alors que beaucoup lui tournent le dos, elle s'efforce de recueillir des témoignages. Son but : obtenir la réhabilitation de Théo. Seule d'abord, puis avec la Ligue des Droits de l'Homme et le Grand Orient de France, elle mobilise l'opinion publique et contraint le pouvoir politique à rejuger son mari. En1934, une Cour spéciale composée d'anciens combattants annule le jugement de 1915. Ils sont réhabilités.