Camille Pascal, lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française, prend la plume pour se désennuyer d'une société où les bien-pensants triomphent et pour rendre un hommage ému et amusé à la France qu'il aime et qui tend à disparaître.
" Après m'être essayé à emboîter mes pas dans le sillage de ces mémorialistes qui avaient fait mes délices, pouvais-je pour autant prétendre succéder aux auteurs qui ont élevé la chronique mondaine au rang de chef d'œuvre absolu ? Evidemment non. De création littéraire il ne pouvait donc pas être question, sauf à sombrer dans le pastiche sans talent. Il n'était pas d'avantage envisageable de maquiller ce livre en grave ouvrage d'histoire ou de sociologie, ils abondent et je n'inscris pas le Collège de France au programme de mes ambitions. J'ai repris ma plume pour me désennuyer d'une société où les bien-pensants et l'égalitarisme triomphent, il aurait été un comble que je m'emploie à ennuyer mes lecteurs par de savantes démonstrations.
Si j'ai entrepris l'écriture de ce livre c'est pour le plaisir d'écrire et de sacrifier tout à la fois à mon goût du récit et à ma passion de l'anecdote mais c'est aussi pour rendre un hommage ému et parfois amusé à cette France que j'aime, qui ne veut pas mourir et qui est parvenue, mais pour combien de temps encore, à suspendre la marche du temps perdu. " Camille Pascal