Marcel Landowski, musicien, créateur, directeur de la Musique sous Malraux, aujourd’hui chancelier de l’Institut de France... dans cette longue carrière, quel personnage l’emporte, l’artiste-compositeur ou le haut fonctionnaire de la Culture ? Son credo pourrait se résumer ainsi : l’État au service de la musique et la musique au service de l’espérance. Telle paraît être la raison d’être de sa vie, son honneur d’être compositeur. Donner aux autres un chant qui enchante, et lutter dans notre société pour apporter à tous, et d’abord aux enfants de France, le monde ineffable de la musique. Sa propre création a été l’enjeu d’une sorte de querelle entre anciens et modernes. Jamais il n’adhérera aux ruptures formelles. À ceux qui lui reprochent d’être trop traditionaliste, il répond que l’humilité devant le mystère de la création doit l’emporter sur les fureurs dogmatiques. Au fil des années, entre charge publique et création musicale, Marcel Landowski a su imposer ses idées. Aujourd’hui, il laisse une empreinte profonde aussi bien comme serviteur de l’État que comme compositeur dont les œuvres sont jouées un peu partout dans le monde.