En 2015, la fondatrice et CEO de Theranos, Elizabeth Holmes, était perçue comme un Steve Jobs au féminin : sa start-up promettait de révolutionner le secteur médical grâce à une machine qui permettrait de réaliser des analyses de sang plus facilement et plus rapidement. Theranos était évalué à 9 milliards de dollars lors de son ultime levée de fonds, à l’issue de laquelle Holmes elle-même pesait quelques 4,5 milliards de dollars. Un seul petit détail venait assombrir le tableau : la technologie Theranos ne fonctionnait pas.
Pendant des années, Holmes a menti à ses investisseurs et à ses partenaires commerciaux. Afin de dissimuler les défauts et les limites de ses machines, Theranos réalisait la majeure partie de ses analyses sur des appareils achetés dans le commerce, dans le plus grand secret. Pendant ce temps-là, Holmes entretenait dans l’entreprise une atmosphère de travail toxique, et régulièrement les employés de Theranos voyaient leurs collègues renvoyés du jour au lendemain pour avoir fait part de leurs doutes à la direction. Cette imposture allait produire un peu moins d’un million de faux résultats d’analyse, certains mettant sérieusement en péril la santé de patients.
Bad Blood raconte l’histoire captivante du plus gros scandale industrie depuis Enron, à travers un récit édifiant tissé autour de promesses imprudentes et de l’ivresse financière de la Silicon Valley.