Est-il possible de travailler à la structure et à la cadence d’une phrase « comme si dans ce petit cercle de paroles nous devions trouver le souverain bien et la dernière félicité » ? Cette question, que Guez de Balzac pose dans une lettre à un ami, représente, voire symbolise, la situation de l’auteur devant son texte. Le projet de ce livre est de recenser et de décrire, dans un domaine linguistique et historique déterminé (le XVIIe siècle français), les documents qui témoignent d’une prise de conscience de cette situation. D’où l’analyse d’une terminologie, dans ses variations et dans ses stratifications, dans son instabilité sémantique. A l’intérieur des « arts » transmis par la tradition, se dessine ainsi une conception plus « moderne » de l’écriture – de l’écriture en tant qu’acte du sujet et en tant qu’objet de connaissance.