Où l’on voit deux vacanciers, gais lurons, bien disants et buvant sec s’initier aux mystères et aux joies de la pêche à la ligne. Où le lecteur apprendra comment ce fait d’apparence banale sème la discorde et le désordre dans un paisible village de la Corrèze ; où, entre mille autres aventures et péripéties, il assistera au siège d’un moulin et admirera le comportement héroïque et touchant d’une jeune meunière. Où l’on verra que si la truite est finalement prise, les deux héros ne sont pas moins dramatiquement pris par la passion fatale et ravageuse de la pêche à la truite. Le Vieil Homme et la Mer a valu à Hemingway le prix Nobel de littérature. Il serait juste que ce grand livre épique et hilarant qui aurait pu s’intituler le Jeune Homme et la Truite valût à Christian Plume un prochain Prix Nobel de la Paix. Il réconcilie en effet dans le rire ces deux moitiés ennemies de l’humanité, séparées jusqu’ici par un rideau de bambou : les pêcheurs et ceux qu’ennuient les histoires de pêche à la ligne.