Ce livre se présente au départ comme un plaidoyer pour les chiens. Il s’élargit en une réflexion plus générale sur la condition animale et l’attitude de notre société envers elle. Voici le jugement de François Nourissier : « Jacques Brenner passe en revue tous les plaisirs et les angoisses d’un ami des bêtes. A travers ce sujet inépuisable, il va son pas, qui est insolent et posé. Il dit des choses exquises sur les animaux, et des méchancetés sauvages aux imbéciles. Il a une façon bien à lui de formuler avec une douceur bénigne des évidences redoutables. « Au fur et à mesure qu’elles pourraient se présenter à l’esprit du lecteur, il réfute les objections. Il ne laisse pas le sentiment l’emporter en lui sur la raison. Ami des bêtes, il ne bêtifie pas : il argumente. De proche en proche, il arrive vite aux “grands problèmes” et il démontre qu’une société qui maltraite ses animaux a déjà commencé à perdre son âme. Il ne se cantonne pourtant pas dans les élégances et les hauteurs ; il aborde le trivial : hygiène, sexe, propreté des trottoirs. Il descend jusqu’aux minuscules détails puisque les ennemis des chiens pratiquent le dénigrement minuscule. « Et puis, homme de littérature, il se retourne vers les livres. Il caresse Léautaud et Nietzsche, Giraudoux et Beaumarchais. Il fustige Descartes et même François Mauriac ! Car sa passion ne va pas sans combativité, et il arrive à Jacques Brenner de mordre. »