Le traité de Versailles mérite-t-il toutes les critiques qui lui ont été si souvent adressées, en France et hors de France ? Pour se former une opinion, il ne suffit certes pas de connaître les étapes des négociations soit entre les Alliés, soit entre les vainqueurs et le vaincu. C’est aux mentalités collectives et aux préoccupations des gouvernements qu’il faut demander les explications essentielles : les nationalismes ont été freinés par la fatigue des peuples par la crainte du bolchevisme et par le désarroi des institutions l’action des hommes d’Etat a été orientée par leur conception d l’intérêt national. Mais ces données psychologiques ont été en relation avec tout le contexte politique et social dans les grands Etats qui dominaient la Conférence de la paix. Telle est la principale conclusion qui se dégage de ce volume de “Questions d’Histoire”.