Il y a 80 ans, le Front populaire. 1936, un jeune ministre radical incarne deux des plus grandes ambitions de la gauche au pouvoir : démocratiser l’Éducation nationale, donner accès à tous à la culture, sous toutes ses formes. Détesté par Pétain, condamné à la « mort civile » comme Dreyfus, assassiné à 40 ans par la milice de l’État français après le Débarquement, Jean Zay entre au Panthéon en 2015, tardive reconnaissance de son œuvre innovante et de son parcours républicain exceptionnel. À côté d’ouvrages biographiques et d’histoire politique, ce livre offre un regard nouveau et complémentaire sur l’apport de Jean Zay à la culture de son temps. L’originalité du parcours du fondateur de la Phonothèque nationale, du Musée des arts et traditions populaires, du CNRS, de l’ENA et du Festival de Cannes est ici restituée par les regards croisés des sciences humaines. Jean Zay, homme d’État, ministre novateur de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, a su réinventer les relations des acteurs de la culture et des arts au pouvoir politique. À l’opposé des censures et de l’art officiel, il a œuvré afin que la nation s’approprie de manière nouvelle son patrimoine et ses réalisations, en respectant la liberté de création et l’indépendance de la fonction publique. Pour la première fois, les sources familiales et les traces locales de ce « Résistant de la veille » sont revisitées grâce au témoignage inédit de ses deux filles, Catherine et Hélène.