Les séries policières anglo-saxonnes, et plus particulièrement celles qui visent d’abord l’agrément et une forme de confort narratif (le wellbeing), sont les plus populaires. Dans ces récits, dont l’écriture renvoie d’abord au classicisme hollywoodien avant de s’en dégager un peu, le spectateur trouve sans doute une forme de révélation par détective interposé, de minuscules apocalypses quotidiennes. Quels sont les mécanismes de ces séries et en quoi répondent-elles à une forme de quête de sens de leur temps ?
Pour apporter des réponses à ces questions et dégager les grandes tendances et évolutions du genre depuis les années 2000, cet ouvrage remonte tout d’abord aux origines des récits policiers et à leurs prototypes narratifs : Holmes, Poirot et le whodunnit, les cop shows et la matière soap opera qui les environne. Puis, s’appuyant sur plusieurs séries représentatives, de Mentalist aux Experts, en passant par Castle ou encore Inspecteur Barnaby, il énonce et analyse leurs principaux motifs : l’esprit des lieux, le temps, la place des femmes, l’importance des minorités, la nature du Mal, les images ambivalentes de la science...