L’aspirant Varlin s’est marié au début de l’année 1940. Soldat, il vit en étranger au milieu de ses camarades, tout entier en la femme qu’il aime. Viennent la débâcle et la captivité. Dès lors, Varlin, incapable de supporter l’idée d’une longue séparation, ne songe plus qu’à s’évader. Il échoue. Miné par sa peine, il tombe malade. C’est alors que les portes s’ouvrent, c’est alors aussi que le destin intervient… « J’aurai du moins vécu cela, dit Varlin : un amour heureux ! » Contée par un témoin qui s’est heurté souvent à la pudeur et à la réserve de son camarade, cette histoire d’amour, la plus simple sans doute qu’il nous ait été donné d’entendre, rayonne pourtant d’une force mystérieuse. Force et mystère de l’amour, force et mystère d’une voix, celle de Joseph Majault, qui, discrète et juste, s’impose de livre en livre plus sûrement aux lecteurs.