La notion de culture est, aujourd'hui, au premier rang des débats sur la performance économique. On parle, de plus en plus, de culture d'entreprise dans la gestion des organisations. Loin d'un simple assemblage de facteurs de production, l'entreprise apparaît unie par des manières de penser et d'agir, des représentations communes, des critères de jugement de l'action faisant, les uns et les autres, l'objet d'un apprentissage. Chaque collectivité affirme sa différence dans une culture qui lui appartient en propre. L'innovation, cependant, constitue l'une des interrogations d'un monde qui s'invente à un rythme accéléré. Pourquoi et comment innove-t-on ? Dans chaque cas d'espèce, les racines de l'innovation sont à chercher dans des facteurs socio-culturels précis. Ainsi se résoud l'apparente contradiction entre la culture d'un groupe, ou d'une entreprise, faite de façons de faire et de traditions, et les nécessités du changement et parfois de révolutions internes, en un mot de l'innovation, devant permettre sa survie et son développement. Ces pistes de réflexion ont été proposées à un large groupe de spécialistes de l'histoire de l'entreprise, sociologues, économistes ou praticiens de la gestion. Les contributions ont porté sur l'expérience de quelques-unes des plus grandes entreprises françaises (Pechiney, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Bouygues, Alcatel-Alsthom...), sur les acteurs individuels de l'innovation, les problèmes d'une profession, et ceux touchant à l'éducation ou au système social national.
