Au-delà des clivages politiques et des remous de la conjoncture, un large consensus s’établit progressivement sur cette idée simple : l’avenir des nations européennes repose sur leur capacité à maîtriser l’évolution technique. Si tel est bien l’avenir auquel nous sommes confrontés, alors l’efficacité des modes d’action susceptibles de pourvoir à cette maîtrise mérite une attention passionnée. Les grands programmes civils sont l’un de ces modes d’action, le plus glorifié et le plus vilipendé tout à la fois, placé au cœur de mainte polémique, rarement évalué avec objectivité. Nous avons tenté, dans ce texte, un effort d’appréciation objective, une analyse des mérites et des inconvénients d’une démarche spécifique et, à travers l’expérience accumulée, la définition à son endroit de règles de bon usage.