« Vienne, Berlin, Vilno, Tel Aviv, Baltermans, Alyté, Iévié, Chimilichok, Kovno, Jérusalem, Ponar, Mirande. Je revendique un droit de propriété sur tout arpent de terre qui recèle mes morts. Il existe des terres qui sont miennes, quelques mètres carrés dans des cimetières ou des lieux inconnus, à divers endroits de la vieille Europe, où mes morts ont combattu pour elles. Chacun a le droit d’aller se recueillir sur une terre qui s’est nourrie du sang de mon sang ; et personne ne peut m’empêcher d’aller m’incliner sur la tombe des miens. Et ce moment est arrivé. Les oiseaux n’ont pas de frontières, tout et rien leur appartient. »