On peut penser que les nouveaux réseaux d’information et de communication favoriseront l’émergence de nouvelles formes de citoyenneté susceptibles de combler le déficit démocratique actuel. Cette communication élargie à l’échelle du monde mettant en rapport des gens vivant dans des environnements différents, n’autorise cependant qu’une citoyenneté simulée. L’espace public structuré par les nouveaux réseaux est en effet un espace ouvert qui ne débouche pas sur un espace politique nécessairement orienté vers la prise de décision collective. Dans un cadre où des réseaux de communication démocratique entre citoyens tentent d’offrir des alternatives au pseudo-projet politique dominant d’une « société mondiale de l’information », les formes d’action politique efficace des représentants d’une éventuelle « société civile planétaire » restent encore à inventer.