Kosh sortit sous le déluge, courut le long de la rue nationale. Les rares voitures en stationnement avaient déjà de l’eau au ras de leurs caisses. Le courant était fort. Quand il arriva au nord du village, il comprit que c’était foutu. Il n’y avait plus de pont, ici non plus. Le tablier, le parapet apparaissaient encore parfois dans la boue écumante. Rien de plus. L’eau rugissait et roulait à hauteur du haut des digues. De l’autre côté, sur l’autre rive : plus de prairie, plus d’herbe – juste un fleuve immense large comme un bras de mer.
On est coupés du monde…
Il revint en courant vers la maison. Que faire ? L’eau pouvait-elle monter jusqu’aux étages ?
– On va à l’église. Suivez-moi !
– À l’église ? demanda Lou.
– Ouais, dans le clocher. C’est l’endroit le plus haut du village. Pressez-vous, l’eau arrive…