Lucille Bordier a seize ans. Elle est emportée, intrépide, excessive dans ses enthousiasmes comme dans ses déceptions. Vite lassée de sa position de femme de chambre au service de la jeune Mathilde de Gisors, elle décide de prendre en main les rênes de son destin. D’ailleurs, les opportunités ne manquent pas sous le règne de Napoléon III : la naissance des stations balnéaires, l’émergence des palaces, les sirènes de l’Amérique nourrissent ses rêves de réussite…
Pourtant une rencontre malveillante anéantit ses ambitions et précipite sa disgrâce. Reste alors la famille et une drôle d’idée nichée dans un recoin de son imagination : celle d’ouvrir un café pour dames, où l’on servirait du chocolat et des gourmandises et que l’on appellerait « À l’heure gourmande ». Révolutionnaire ? Peut-être… Mais rien n’est impossible quand on a, chevillé au corps, autant d’espoir que de courage.