Un quart environ des populations rurales des pays du Sud sont confrontées aux problèmes de l’aridité. Au Moyen-Orient arabe, le contrôle de la dégradation des ressources dans les zones sèches constitue aujourd’hui un des enjeux majeurs pour l’avenir de ces régions. Au cours des quatre dernières décennies, les politiques agricoles ont été concentrées sur le développement de périmètres irrigués au détriment des steppes, régions traditionnellement dévolues à l’élevage et à la production fourragère. Le processus de marginalisation économique de ces régions s’est accompagné d’une marginalisation socio-politique des éleveurs et des agro-pasteurs. Agronomes, archéologues, économistes, ethnologues, géographes, historiens et politologues s’interrogent dans cet ouvrage sur les transformations écologiques des steppes, les stratégies d’adaptation de leurs habitants, les politiques de développement et les relations de pouvoir entre populations locales et décideurs. Quelle est la réalité des phénomènes de dégradation de la végétation et des sols ? Quelles en sont les conséquences à terme ? Qu’est-ce qu’une tribu aujourd’hui et quel est son rôle dans l’organisation de la production ? Qui sont les nouveaux acteurs sociaux qui, outre les groupes bédouins, interviennent dans la transformation des zones sèches ? Dans quelle mesure les États du Moyen-Orient arabe sont-ils maîtres des politiques de développement mises en œuvre ? Autant de questions auxquelles il serait prudent de répondre avant d’entreprendre de nouvelles politiques de développement...