Depuis la Seconde Guerre mondiale, les relations franco-américaines sont placées sous une double étoile : l'entente, ce dont témoigne notamment leur appartenance commune à l'Alliance atlantique, mais aussi la mésentente, lorsqu'il s'agit pour la France d'affirmer l'autonomie de ses choix en politique extérieure. Cette ambivalence apparaît de manière éclatante à partir du retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958. Lorsque Georges Pompidou accède aux plus hautes fonctions en 1969, il doit, sans renier les apports du gaullisme, reconstruire les relations entre la France et son partenaire américain. Cet ouvrage est issu d'un colloque international organisé par l'Association Georges Pompidou en 2009. Il se base sur l'étude des sources françaises comme américaines et examine le jeu réciproque des politiques et des personnalités, pour comprendre la réaction américaine au nouveau ton de la diplomatie française. Les positions personnelles des décideurs, les processus de décision nationaux, les grands dossiers internationaux (Vietnam, système monétaire international, construction européenne, etc.) font ici l'objet d'une analyse détaillée qui permet de mieux comprendre la dynamique de la relation transatlantique : du voyage du président Pompidou aux États-Unis en 1970 à l'entente manifestée à la conférence des Açores en 1971, jusqu'aux malentendus de l'« année de l'Europe » en 1973.