À la première place du palmarès de l'horreur dans le monde d'aujourd'hui, un pays socialiste, le Cambodge. Pourquoi le Cambodge ? Comment le Cambodge ? Sous couvert de révolution radicale, c'est à un véritable autogénocide que se livrent les sinistres maîtres du Kampuchea démocratique : près de 20 % de la population n'a probablement pas survécu à sa libération ; le pays n'est plus aujourd'hui qu'un vaste camp de travail forcé. Qui parle ainsi ? Un conservateur ? Un nostalgique de l'impérialisme blanc en Asie ? Non pas. Mais Jean Lacouture qui, pendant de longues années, a combattu de sa plume les séquelles du colonialisme français et la politique insensée des Américains. Jean Lacouture qui a laissé éclater ici sans retenue l'indignation et le dégoût que lui inspire le nouveau régime. Mais il a voulu aussi expliquer et comprendre comment le mélange explosif d'intellectuels privés de pouvoir et d'analphabètes indignés, a pu donner naissance à un régime de cauchemar et de barbarie.